Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Lettres en blog

12 juin 2008

Les Mains sales V,3 : une joute théâtrale (3ème partie)

III. Une joute théâtrale.

Vous montrerez comment ce dialogue est un affrontement en vous intéressant :

1) à la distribution de la parole et aux type de répliques

2) aux types de phrases et à la ponctuation

Dans le cadre d'une lecture analytique orale, les parties I et II proposées sur Lettres en blog étant assez denses, vous pourrez débuter par cette partie III, qui vous permettra de commencer votre explication par l'étude de la composition du passage et de l'énonciation. Les deux autres parties apporteront l'analyse du contenu du discours, c'est à dire des thèses en présence, de leurs arguments et des procédés qui les soutiennent.

Publicité
Publicité
12 juin 2008

Les Mains sales, V,3 partie II :Hoederer , le révolutionnaire pragmatique

Les deux héros qui s'affrontent dans Les Mains sales de Jean-Paul Sartre, Hoederer et Hugo, incarnent la dichotomie entre la théorie et la pratique de la révolution. (voir ici au sujet de Hugo)

Poursuivons donc notre analyse :

II. Hoederer : le révolutionnaire pragmatique

Hoederer est un homme qui cherche à trouver les moyens de parvenir à ses fins, comme l'indique sa première réplique dans le passage que nous étudions (Tableau 5, scène 3) : "Aujourd'hui, c'est le meilleur moyen". Le meilleur moyen d'agir, de gagner et de changer le monde consiste pour lui, comme l'expose le passage précédent celui-ci, à faire alliance et à partager le pouvoir avec un parti dont il n'accepte pas la doctrine. En bon pragmatique, seul lui importe ce qui est efficace pour aller là où il veut, même si cela doit passer par des compromis. On retrouve plus loin cette tendance dans l'emploi du lexique de la négociation : "mes négociations" ligne 14, "ces négociations" ligne 15, "si nous traitons" ligne 26, "les pourparlers" ligne 28. Cette insistance sur ce champ lexical montre bien que ce personnage accepte une démarche qui peut l'amener à "lâcher du lest" sur ses idéaux initiaux, pourvu que l'action soit enclenchée. Ceci s'oppose aux "principes" (lignes 23 et 37) qu'il reproche à Hugo, qui font de ce dernier un être figé.

Or, c'est cette confrontation au réel qui renvoit directement au titre : "Moi, j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes". (Ligne 7). La redondance de la première personne peut être aussi bien pour Hoederer une valorisation de soi qu'une volonté forte de se distinguer de cet autre qu'est Hugo, et renforcer l'idée qu'ils ne sont pas dans le même camp. La métaphore  "plonge" le lecteur dans le bain de l'action, afin de lui faire comprendre que se battre pour des idées, si pures soient-elles, oblige à passer de la théorie à l'acte qui, lui, ne saurait rester pur. Ceci explique un vocabulaire violent, choquant et vulgaire : "Je les ai plongées dans la merde et dans le sang" (ligne 7). Cela signifie pour Hoederer une immersion nécessaire du révolutionnaire dans une réalité triviale. Dès lors, il ne lui reste plus qu'à formuler sa thèse, dans une question oratoire : "Tu t'imagines qu'on peut gouverner innocemment ?" qui pourrait être le sous-titre de la pièce.

Derrière ce discours provocateur se cache un goût pour la réalité, un amour du vrai, et donc un amour des hommes avec leurs qualités comme leurs défauts, qu'Hoederer veut opposer à l'idéalisme bourgeois et immature qu'il pense percevoir chez Hugo :

"Et moi, je les aime ( les = les hommes, NDLR) pour ce qu'ils sont. Avec toutes leurs saloperies et tous leurs vices. J'aime leurs voix et leurs mains chaudes qui prennent et leur peau, la plus nue de toutes les peaux." (lignes 44 à 46)

Cette insistance sur la dimension charnelle va dans le sens du désir de saisir le vrai de l'homme.

"Et leur regard inquiet et la lutte désespérée qu'ils mènent chacun à son tour contre la mort et contre l'angoisse" : on retrouve ici le discours existentialiste de Sartre. Les hommes sont confrontés à cette nécessité d'éprouver leur existence, à laquelle il leur appartient de donner du sens alors même qu'ils sont conscients que tout ceci est voué à disparaître dans la mort. C'est d'ailleurs ce qu'Albert CAMUS admire chez l'homme : quoi de plus beau que d'agir, que de s'engager dans le monde, et tout simplement d'exister alors que tout cela est finalement éphémère ( la vie est si courte !)

Aussi Hoederer proclame-t-il son amour du genre humain : "Pour moi, ça compte un homme de plus ou de moins dans le monde. C'est précieux." (lignes 47-48)

Hoederer est donc un pragmatique, puisque pour lui, seul ce qu'il est possible de faire et qui marche réellement donne du sens, mais il n'est pas pour autant aussi cynique qu'il voudrait le faire croire : si l'on ne peut pas "gouverner innocemment", s'il faut plonger ses mains "dans la merde et dans le sang", c'est pour sauver l'homme et changer le monde. Même sil se défend de s'en tenir à des idées, son discours laisse donc bien percevoir son idéal.

Au prochain post, des pistes pour la partie III.

8 juin 2008

Les mains sales, de Jean Paul SARTRE (partie I)

Créée en 1948 au Théâtre Antoine, Les Mains sales est une pièce de première importance dans l'oeuvre de Jean-Paul SARTRE, figure emblématique de l'écrivain engagé. L'auteur de la Nausée (1938), de Huis Clos (1944) , des Mouches (1943) y expose  la question de l'engagement politique. En effet, Sartre est le philosophe de "L'existentialisme", pensée qui prône qu'exister "c'est être là, simplement" comme le dit Roquentin, le héros de La Nausée. C'est à dire que l'existence de l'être humain se fait en dehors de toute valeur pré-établie. Aussi, quand la guerre éclate et que le fascisme bouleverse le monde et la morale, SARTRE entend exprimer l'idée qu'il appartient à chacun d'exercer sa liberté pour agir sur le monde et modifier l'Histoire. Dès lors, les oeuvres de l'auteur seront indissociables de l'engagement politique. Le théâtre est pour lui le meilleur moyen de diffuser ses idées, car il touche tous les soirs un public différent. Toutefois, si l'engagement est la condition de la liberté, la question se pose de savoir à quel prix cela se fait-il. Ainsi Les Mains sales, comme son titre l'indique, est une pièce qui demande clairement si l'on peut faire de la politique sans se salir les mains, c'est à dire sans risquer une quelconque vertu, sans trahir ses idées. Hoederer, chef de parti expérimenté, entend faire triompher son camp, quitte à en passer par la compromission. Face à lui, Hugo, jeune militant issu d'un milieu bourgeois, est son secrétaire, avec pour mission secrète de l'assassiner. Dans la scène 3 du cinquième tableau, ils s'opposent sur les moyens à mettre en oeuvre pour assurer la victoire de leur parti.

(le texte est celui proposé dans le manuel HATIER "Des textes aux séquences, Littérature 1ère", Hélène SABBAH, pages 369-370)

Comment ce dialogue confronte-t-il deux approches de l'action politique ? Quelles sont les argumentations qui s'opposent et comment ?

I. HUGO : la pureté des idées (approche que rejette Hoederer)

La pureté est celle que Hoederer lui attribue : voir répétition et champ lexical ("pureté" lignes 2,4,50 ; "reste pur" ligne 3 ; "une affaire de principes" l. 23, 25, 37)

Mais Hoederer voit cette pureté de manière négative, comme le symbole de l'inaction et de la bourgeoisie qu'il rejette

"Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars ! Comme tu as peur de te salir les mains !" (moquerie soulignée par la ponctuation)

"La pureté, c'est une idée de fakir et de moine" (métaphores qui insistent sur les idées, l'activité cérébrale au détriment de l'action concrète)

"Vous autres, les intellectuels, les anarchistes bourgeois" = adéquation entre les 2 termes qui conduit à une dénonciation : les bourgeois sont privilégiés : tournés vers les idées,  ils ne sont pas dans l'action réelle. "vous en tirez prétexte pour ne rien faire" (ligne 5)

En effet, ils sont dans l'inaction : "rester immobile, serrer les coudes contre le corps, porter des gants"  (ligne 6): cette métaphore dénonce une incapacité à se frotter au réel, à entrer dans le concret de l'action.

Hugo est caractérisé péjorativement : "Ton petit nez d'aristocrate" (ligne 11) : Pour le Révolutionnaire, le bourgeois et l'aristocrate sont les ennemis car ils représentent le conservatisme et la domination sur le prolétariat. Or, Hugo veut être révolutionnaire. Mais pour Hoederer, cela reste un idéal de "petit bourgeois gâté" sans lien avec une expérience de la réalité des hommes. Ainsi, le chef ne peut admettre le jeune homme qui, bien que défendant un objectif révolutionnaire, lui semble dangereux :

"Ta pureté ressemble à la mort (...) Tu ne veux pas changer le monde, tu veux le faire sauter. " (l 50- 52)

La comparaison entre la pureté et la mort a de quoi surprendre. Cette vision est complétée par l'opposition entre deux expressions : l'une ordinairement perçue comme positive, avec une connotation de progrès : "changer le monde", et l'autre péjorative car tournée vers l'action destructrice : "tu veux le faire sauter". Cette opposition résume le conflit de vues et d'approches de la lutte politique entre Hoederer et Hugo.

Les théories et idéaux de Hugo sont finalement dangereux car ne prennent pas en compte la réalité humaine. "Tu es un destructeur" lui reproche Hoederer. Pour lui, Hugo a oublié de penser aux hommes qui risquent de mourir au nom d'idées émises par des intellectuels.

Hugo, lui, n'a de cesse de vouloir prouver son engagement révolutionnaire : "On s'apercevra peut-être un jour que je n'ai pas peur du sang" (ligne 9). Cette phrase peut-être comprise comme une menace à peine voilée (rappelons qu'Hugo doit tuer Hoederer). Il s'agit aussi pour lui d'affirmer son courage et sa volonté d'accepter l'action, même violente, que recquiert la révolution. Mais ... le lecteur attentif notera l'emploi du futur : "On s'apercevra" et le modalisateur "peut-être" qui introduit un doute : Hugo veut bien être un révolutionnaire, mais ce statut n'est pas encore effectif car non encore réalisé dans l'action ! Il s'efforce néanmoins d'assurer son interlocuteur de sa lucidité : "On ne fait pas la révolution avec des fleurs" (ligne 32). Mais là encore, cette métaphore qui entend exprimer l'affirmation qu'il ne peut y avoir de révolution sans sang versé, apparaît plus comme un slogan, une maxime : il ne s'agit pas d'une réflexion inspirée par l'expérience. Elle semble tout droit sortie des livres que le jeune Hugo, "bourgeois intellectuel" aurait pu lire sur les théories révolutionnaires ... L'avant dernière réplique d'Hugo confirme cette préférence pour le discours et les vues théoriques au détriment de l'action immédiate :

"Je suis entré au parti parce que sa cause est juste (...)" : cette cause est évidemment celle qui est formulée, revendiquée par le parti : donc, le texte, les idées, en un mot le "Manifeste" qu'il défend et dont Hugo a certainement pris connaissance par ses lectures et les meetings auxquels il a pu assister.

"Quant aux hommes, ce n'est pas ce qu'ils sont qui m'intéresse mais ce qu'ils pourront devenir." On retrouve bien là cette préoccupation du futur, et la préférence pour le projet à celle de l'acte présent.

Il y a donc un véritable écart avec Hoederer :

II. HOEDERER : le révolutionnaire pragmatique (au prochain post !)

5 juin 2008

Fable ou histoire : des clés pour l'analyse (I)

"(...) l'assemblée,
Par l'Apologue réveillée,
Se donne entière à l'Orateur :
Un trait de Fable en eut l'honneur. "

Victor HUGO a, à l'évidence, retenu l'enseignement de LA FONTAINE, lui-même héritier du fabuliste grec ESOPE.  Dans "Le pouvoir des Fables", LA FONTAINE nous rappelle que

"Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant."

Aussi ne doit-on pas s'étonner que HUGO, dans son entreprise de dénonciation du régime de NAPOLEON III, ait choisi d'insérer aux quelques six mille vers des Châtiments un "trait de fable" avec "Fable ou Histoire". En effet, le poète réagit au coup d'Etat du 2 décembre 1851 : scandalisé par la trahison faite par le neveu de l'illustre empereur  à la République, horrifié par le sang du peuple versé dans les rues parisiennes sous les coups de feu de l'armée, Victor HUGO n'aura de cesse de laisser éclater sa colère et combattre un pouvoir illégitime et violent. Aussi doit-il s'exiler : il ne pourra rentrer en France qu'après 18 ans passés notamment sur les îles de Jersey et Guernesey. C'est de cet exil qu'il compose un ouvrage à la grande force polémique : Les Châtiments. L'ouvrage se décompose en sept livres. "Fable ou Histoire"est le troisième poème du Livre III : cette position dans l'oeuvre n'est pas sans lien avec La Fontaine comme il est précisé plus bas.

Ainsi pouvons-nous nous demander comment HUGO pastiche-t-il LA FONTAINE et, plus généralement, comment ce texte s'inscrit-il dans la tradition de l'apologue ?

I. Les éléments de la fable

La forme et l'énonciation.

C'est bien un récit que nous propose ici le poète romantique : les propos d'incipit "Un jour, ..." semblent renvoyer à l'univers du conte, comme s'il s'agissait de nous divertir en nous transportant dans un ailleurs intemporel. Ainsi le récit à la troisième personne met-il en scène un "singe" qui se "vêtît" d'une "peau de tigre". dès le vers 2 et qui prend la parole au vers 5.  Cette prosopopée confirme l'ascendance de La Fontaine, qui évoqua en outre un "Loup devenu berger" (Fables III,3) et encore "L'Âne vêtu de la peau du Lion (V,21). Les actions s'enchaînent au rythme des passés simples sur fond d'imparfait : "fut atroce" "se mit à grincer des dents", "Il s'embusqua", "Il entassa (...) égorgea (...) dévasta (...) "fit tout ce qu'avait fait la peau qui le couvrait".  "Il s'écriait" tandis que "Les bêtes l'admiraient, et fuyaient à grand pas". HUGO nous raconte donc bien des faits "commis" par ce singe.

Le recours à la fable pour susciter l'intérêt par le plaisir du divertissement est doublé par la mise en forme poétique : LA FONTAINE avait fait de l'apologue, écrit à vocation pédagogique et didactique dans la grèce antique  un genre littéraire en le parant des atours de la poésie : le poète ne pouvait que souscrire à cette démarche et donner toute sa force au discours par le choix de l'alexandrin, mettre des thèmes lyriques, mais aussi des sujets graves.

D'ailleurs, la vivacité du style doit beaucoup à la forme versifiée. Vingt vers suffisent à la charge contre le despote. Ils s'enchaînent rythmés par les rimes suivies, déclamant des phrases plutôt brèves, hormis quand elle retranscrivent les propos du singe abuseur. La césure à l'hémistiche ajoute à la régularité métronomique. On notera alors le bouleversement apporté par le rejet au vers 20 :

"Mit à nu ce vainqueur, /et dit : /"Tu n'es qu'un singe !"

                     6                        2                         4

Ce phénomène met alors en valeur la chute qui asseoit la sentance du mystérieux "belluaire" à l'égard de l'imposteur.

Le choix des personnages participe également à la dimension ludique de la fable

Comme chez La Fontaine les animaux symbolisent un caractère humain convenu et stéréotypé. Le "singe" est certes un animal "malin" mais il est surtout celui qui imite, répète : ne dit-on pas "singer quelqu'un" ?

En comparant Louis Napoléon à un singe, il affirme que ce dernier n'est qu'un caricature de son oncle. Or ce singe avait un "royal appétit" : on peut y voir une allusion aux ambitions de Louis Napoléon Bonaparte qui se fit élire président pour ensuite se proclamer empereur après le coup d'Etat. Pourtant ce singe trompeur va se déguiser en "Tigre" et non en "Lion" : Hugo écarte la noblesse du monarque fier regnant dignement sur les animaux pour choisir son sous fifre, le tigre, certes puissant mais subalterne, et surtout féroce. C'est un animal cruel et sans grandeur, tandis que  le Lion est puissant et majestueux.

D'ailleurs, le tigre sera ridiculisé par le "Belluaire", gladiateur justicier qui n'hésite pas à affronter le fauve et révèle la supercherie. C'est la seule figure humaine évoquée ici : avec lui, on quitte le monde animal pour retourner au monde des hommes. Il assure, en intervenant dans les trois derniers vers, la transition de la fiction au réel.

Tous ces éléments sont bien caractéristiques de la fable et de ses enjeux : divertir par un récit bref et plaisant, et porter une leçon sur notre monde.

Aussi, au prochain épisode, "Lettres en blog" vous proposera d'éclaicir la leçon et ses modalités en approfondissant la question de la dénonciation et de la satire dans "Fable ou Histoire".

A très vite !

21 mai 2008

Fable ou Histoire

Fable ou Histoire (Châtiments III, 3, Victor HUGO, 1853)

Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un singe d'une peau de tigre se vêtit.
Le tigre avait été méchant, lui, fut atroce.
Il avait endossé le droit d'être féroce.
Il se mit à grincer des dents, criant : « Je suis
Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits ! »
Il s'embusqua, brigand des bois, dans les épines ;
Il entassa l'horreur, le meurtre, les rapines,
Egorgea les passants, dévasta la forêt,
Fit tout ce qu'avait fait la peau qui le couvrait.
Il vivait dans un antre, entouré de carnage.
Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.
Il s'écriait, poussant d'affreux rugissements :
Regardez, ma caverne est pleine d'ossements ;
Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,
Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre !
Les bêtes l'admiraient, et fuyaient à grands pas.
Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,
Déchira cette peau comme on déchire un linge,
Mit à nu ce vainqueur, et dit : « Tu n'es qu'un singe ! »

Problématiques :

En quoi V. HUGO s’inscrit-il dans la tradition de  la fable ?

Que dénonce V. HUGO et comment ?

En quoi ce texte est-il  un apologue ?

Une proposition de plan :

I. Les éléments de  la  fable

1. Forme et énonciation

- Un récit

- Un texte poétique

- La vivacité du style

2. Personnages

II. La dénonciation

1. Critique de Napoléon III

- Morale
- politique

bilan : un texte satirique

2. Le dénonciateur : rôle du poète

Conclusion Un pastiche de LA FONTAINE  pour dénoncer les abus de pouvoir, satire sévère de l’Empereur «Usurpateur » qui est ici ridiculisé. Victor HUGO s’inscrit dans une tradition qui remonte à l’Antiquité et qui emprunte à l’esprit des moralistes du 17ème siècle par certains aspects, mais qui est surtout en phase avec sa vision du rôle du poète : celui qui doit éveiller les consciences. Ici, le ridicule et le rire qu’il provoque est un moyen de la dénonciation.

Publicité
Publicité
17 décembre 2007

Gustave Flaubert, par Nicolas Ct

Flaubert

Fils d’un chirurgien réputé, Flaubert grandit dans le cadre mélancolique de l’Hôtel-Dieu de Rouen où son père est médecin chef : peut-être y puise-t-il le fond de tristesse qui le caractérise ainsi que le goût de l’observation quasi-scientifique de la nature humaine.

Au lycée de Rouen où il fait ses premières études, il est un élève doué mais indiscipliné en proie à l’exaltation romantique qui fleurit dans la jeunesse provinciale de son temps.

Au cours de l’été 1836, il fait la rencontre à Trouville d’Elisa Schlesinger pour laquelle il éprouve une passion tout au long de sa vie et qui l’inspire dans de nombreux romans. Il ne lui écrira sa première lettre d’amour que 35 ans plus tard.

Après son baccalauréat, Flaubert poursuit à Paris des études de droit qui ne le passionnent guère; il préfère fréquenter le milieu des artistes et s’adonner à la littérature.

C’est au moment où il rédige sa première version de l’Education sentimentale qu’il est terrassé par une maladie nerveuse. Redoutant les crises, il se retire alors dans sa propriété de Croisset où il se consacre au "culte fanatique de l’art", seule consolation à la "triste plaisanterie de l’existence".

Les quelques évènements qui troublent sa retraite sont de grands voyages en Egypte puis en Tunisie, qui lui inspirent Salammbô .

Il entretient aussi de grandes correspondances qui deviennent célèbres par la suite, notamment celle avec Louise Colet.

La dernière partie de sa vie est marquée par des deuils douloureux, des échecs littéraires et des soucis financiers.

Il se lance alors dans le roman satirique Bouvard et Pécuchet qui lui impose d’écrasantes recherches érudites et qu’il laisse inachevé.

Quelques satisfactions illuminent ses dernières années : la réussite de son filleul Maupassant et la reconnaissance que lui témoigne le groupe naturaliste mené par Zola.

Il meurt subitement en 1880.

17 décembre 2007

Gustave Courbet, par Mélodie et Guillaume

     Né à Ornans Gustave Courbet provient d'un milieu aisé dans le Doubs, il fait des études à Besançon. Il fera vers 1846 un voyage en Hollande pour compléter sa connaissance de Rembrandt et de Franz Hals.
   Après quelques toiles d'inspiration romantique,
il se fait défenseur du réalisme et
commence à se faire connaître au salon de 1844 par l'Autoportrait au chien noir. Il fréquente Baudelaire, dont il peint le portrait en 1848, le socialiste Proudhon et Champfleury (l’un des premiers à parler du réalisme peinture).
En 1855 , Courbet expose avec une quarantaine d'autres toiles dans un baraquement qu'il appelle "le Pavillon du Réalisme".

L'Enterrement à Ornans (1849)

enterrementaornans

Objet de scandale et de succès à la fois, la légende de Courbet est formée. Nous constatons une peinture sombre avec une tombe ainsi que des personnes religieuses ,la haute bourgeoisie et des personnes de « basses classes », sur un fond linéaire où nous percevons des falaises.

Ce tableau sera l’objet d’un scandale car le peuple est représenté avec des personnages de haut rang. En outre, la scène est d’une crudité macabre sur des détails, notamment la fosse mortuaire. L’oeuvre est donc sombre, ce qui tranche avec les peintures auxquelles le public est habitué à l’époque.

Sources :

-http://www.ac-versailles.fr/etabliss/clg-guimoc-gennevilliers/histart4/biocourbet.htm

-http://eclos.free.fr/gustave/Gust_vie.php

10 décembre 2007

le mouvement naturaliste, par Justine et Gaëtan.

Qu’est ce que le naturalisme ?

C'est l'époque de la naissance des banques ( "crédit lyonnais", " crédit foncier", "société générale")

Les moyens de communications se développent. On construit des chemins de fer ( les gares seront pour THEOPHILE GAUTIER : " les cathédrales de l'humanité des temps modernes " ). Le canal de Suez permet de nouvelles  communications maritimes, l'électricité et le télégraphe améliorent le confort des Parisiens.

La métallurgie se développe et les usines envahissent les campagnes de l'Est et du Nord de la France.

C'est l'époque de la montée du socialisme sous l'influence de KARL MARX et la naissance des premières internationales.

Au 19ème siècle, le naturalisme est le domaine de l'histoire naturelle et les savants qui étudiaient les sciences de la nature ( botanique, zoologie, minéralogie...) s'appelaient les NATURALISTES. Ce thème influencera  les écrivains.

Les auteurs de références et leurs textes fondateurs : 

CLAUDE BERNARD ( 1813-1878), médecin et auteur de l’Introduction à la médecine expérimentale " influencera définitivement , par ses qualités d'observation, des auteurs tels que Flaubert, Zola, Maupassant (présentés ci-dessous).

flaubertdoc_332maupassant_p60

Les romanciers, eux, se donnèrent pour objectif la description exacte et scientifique des milieux sociaux. Le point de départ de ce mouvement littéraire fut la publication des SOIREES DE MEDAN en 1880. Autour de Zola on trouvait : Céard, Alexis, Maupassant, Huysmans, Henrique. Ce premier recueil avait pour thème la guerre de 1870. Maupassant écrivit BOULE DE SUIF : ce fut son premier grand succès pour la plus grande joie de Flaubert, son père " littéraire".

Emile Zola (1840-1902) ; son œuvre: Les Rougon-Macquart (20 volumes) histoire naturelle et sociale d¹ une famille sous le Second Empire. Ses romans célèbres: Germinal, l'Assommoir, Nana

Émile Zola, était un naturaliste car il voulait faire du roman une chose destinée à dégager les lois scientifiques qui dominent et ordonnent l’être humain. Tous ses textes sont basés sur ces faits et évoquent une certaine concordance avec la réalité de son époque.

D’après le site : http://yz2dkenn.club.fr/le_naturalisme.htm

                                       

19 novembre 2007

Réalisme, Naturalisme et Impressionnime

Prochainement ici des travaux d'élèves sur des auteurs et oeuvres majeurs du dix-neuvième siècle, réalisés à partir de recherches effectuées en classe.

3 novembre 2007

Pas mort !

Pas un post depuis avril ... mais Lettres en blog suscite toujours votre intérêt, comme en témoignent vos nombreuses visites ! Je suis ravi que vous puissiez trouver ici ce que vous cherchez. N'hésitez pas à laisser vos commentaires ! Bientôt , ici, de nouveaux travaux autour de la Littérature en seconde et en première !

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Publicité